Communiqué de presse du collectif national « Non au Gaz de schiste » après la séance du Sénat mercredi 1er juin.

6 06 2011

Le Sénat s’est séparé sans voter, faute de sénateurs en nombre suffisants sur les bancs de la droite et du centre.
3 juin 2011

Le Sénat était réuni hier après-midi pour voter sur le projet de loi voté le 11 mai par l’Assemblée nationale et amendé par la Commission sénatoriale le 25 mai avec les seules voix de la majorité UMP/Centristes.

Or le Sénat s’est séparé sans voter, faute de sénateurs en nombre suffisants sur les bancs de la droite et du centre, les seuls qui ont voté l’amendement qui doit autoriser la fracturation hydraulique « à fins scientifiques ».

Alors que depuis des mois, la résistance contre le gaz de schiste a mobilisé des dizaines de milliers de manifestants avec leurs élus, les sénateurs partisans de la recherche de gaz par fracturation hydraulique ne se sont pas déplacés pour voter leur texte. Le vote est renvoyé à une date ultérieure. Heureusement, car si la commission sénatoriale a maintient la disposition fondamentale d’interdiction des fracturations hydrauliques, toutes les autorisations accordées sont des « permis de recherches ». L’UMP et le Centre, auteurs de ce tour de passe-passe linguistique, désignent comme « recherche scientifique » le travail des « chercheurs d’or noir ».

Sans doute dans l’espoir de museler au plus tôt la résistance face aux arrêtés en cours de validité, le gouvernement a décidé de faire passer cette loi en procédure d’urgence. Il a échoué.

Il n’y a pas d’autre urgence en ce dossier que d’y mettre fin. Il n’y a pas lieu de prétendre mener des « recherches scientifiques » autres que celles menées par des chercheurs dans un cadre scientifiquement reconnu, hors les exigences des entreprises intéressées à l’exploitation qui seule serait susceptible d’apporter l’indépendance énergétique par laquelle on prétend légaliser l’exploration, c’est-à-dire vrai dire la prospection.

Nous sommes consternés par le mépris que révèle l’absence des sénateurs au moment du vote auquel est suspendu l’avenir de millions de français des territoires frappés par les Permis. Mépris des français qui apparait déjà dans l’absence de toute étude biologique et toxicologique avant le vote de la loi à l’Assemblée et en commission sénatoriale.

Le collectif national « non au gaz de schiste » met à profit le temps rouvert au Sénat hier pour convaincre les sénateurs et les députés de ne pas votre le texte en l’état, et de revenir aux demandes qui mobilisent des dizaines de collectifs locaux, des dizaines de citoyens et diverses associations des régions menacées :

  • Annulation de tous les permis en cours.
  • Interdictions de toute méthode dérivée du « fracking ».
  • Obligation de procédures de consultation et d’enquête publique avant toute décision minière.
  • Interdiction d’extraire des gaz et huiles de roche-mère.
  • Ce qui exige la reprise du Code minier et des nombreuses autres réglementations environnementales et de santé publique concernées parle gaz de schiste.

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